vendredi 31 juillet 2009

Egarements




Depuis quelques jours, voire un peu plus, j'ai l'impression que la mer est toujours haute. Plutôt plus haute que moins haute, d'ailleurs.

Chaque fois que je me rends au bord du bassin, protégé il faut le dire par une écluse, le niveau d'eau y est élevé. Et de l'autre coté de l'écluse c'est pareil. La mer est donc haute partout où je vais.

J'ai égaré l'annuaire des marées de Fécamp, mais celui de St Valéry en Caux donne la pleine mer à 7h26 et à 20h07 aujourd'hui.

Ceux qui vont à la rocaille sont plus intéressés par les basses mers. Elles interviennent à 1h31 (c'est donc trop tard pour aujourd'hui) et à 14h06, toujours à St Valéry, car malgré mes recherches je n'ai pas encore trouvé l'annuaire des marées de Fécamp. (C'est toujours comme ça quand je range mon bureau!)

Ce matin il ne pleut pas, pas encore en tout cas, et le bassin et la mer ne se rempliront pas plus que prévu. Je ferai donc mieux de me mettre sérieusement à la recherche de l'annuaire des marées de Fécamp si je veux vérifier que le coefficient de marée qu'il indique est bien le bon.

Vous ne l'auriez pas vu, par hasard? Il n'est pas très grand, et si je me rappelle bien il est bleu et noir sur fond blanc.

Mais où ai-je bien pu le mettre?

***

Les bateaux que j'ai photographiés sous la pluie il y a quelques jours n'ont pas besoin de l'annuaire des marées, car ils ne sortent jamais. Jean, qui a pris sa retraite il y a quelques années et que j'ai revu cette semaine à Fécamp me l'avait dit avant de partir. Et les bateaux sont toujours là, à la même place, jour après jour, année après année. Je me demande si c'est parce qu'eux aussi (ou leurs propriétaires) ont égaré l'annuaire des marées de Fécamp!

jeudi 30 juillet 2009

Sur le pont

Le Pont Gayant était ouvert et fermé, il était donc fermé pour les navires, mais ouvert pour la circulation routière et piétonne.

De ma position privilégiée je regardais les voitures et les piétons passer, et je constatais que la cagoule est toujours à la mode.

Pourtant nous ne sommes pas en hiver, et il ne fait pas froid.

J'espère avoir respecté l'anonymat de ces deux jeunes et que personne ne les reconnaîtra.

Même pas eux-mêmes!





La cagoule, c'est comme le voile intégral, sauf que c'est pour les hommes....

mercredi 29 juillet 2009

Un air de vacances

Il y a comme un air de vacances à St Valéry en Caux. Nous aimons d'ailleurs y faire un tour toute l'année, mais c'est surtout en été qu'on peut y voir des gens se baigner dans l'eau.

L'autre jour je me rappelais les drapeaux, rouge pour dire que la baignade est interdite, orange pour dire qu'elle est dangereuse, et verte pour dire qu'on peut y aller, car les sauveteurs se tiennent prêts pour nous venir en aide.

Et les drapeaux noirs alors?

mardi 28 juillet 2009

5 m3

Nous avons fait livrer du gravier à mettre devant la maison. Un porteur (c'est un petit camion) est donc venu bailler 5 m3 de cailloux en un tas qui ne paraissait pas si grand que ça.

Mais quand il a fallu commencer à tout étaler, le tas ne diminuait pas si vite que nous aurions voulu.

Une pelleté par ci, une brouetté par là, et une semaine plus tard le tas était plat et beaucoup plus large.

Nefertiti a voulu l'essayer, et apparemment elle a trouvé le gravier doux assez pour se rouler dedans. Elle en apprécie aussi la couleur, car elle se dit qu'elle peut s'y fondre, et que les oiseaux ne la verront pas approcher!

lundi 27 juillet 2009

Des hauts et du bas

Ce n'est pas tous les jours que je passe devant le Phare du St Samson de la Roque au moment où le soleil envoie ses avant derniers rayons de soleil sur la falaise en dessous, leur donnant une teinte plus chaude que d'habitude.

La petite place de parking en bord de route, droit devant le phare était vide, et il n'y avait pas beaucoup de circulation.

Je me suis donc arrêtée, j'ai tendu le bras pour attraper mon apn, je me suis extirpée de la voiture, et j'ai fait clic avant de reprendre la route.

Le phare, je l'ai déjà visite - au moins de l'extérieur - mais sauf en ce qui concerne la vue qu'on peut avoir de là-haut, je préfère la vue du phare d'en bas.

samedi 25 juillet 2009

La route et les taxes

Dans le but de réduire les gaz à effet de serre, une commission sur la contribution climat-énergie, présidée par un ancien premier ministre, préconise de taxer tous les combustibles fossiles. Une facturation de la tonne de CO2 émise est envisagée à raison de 32 euros dès 2010. Appliquée aux carburants, cette taxe reviendrait à 7,7 centimes supplémentaires par litre de sans-plomb et 8,5 centimes pour le gasoil. En 2030, cette taxe atteindrait 100 euros; vous n'avez qu'à calculer combien cela ferait par litre de carburant! (Multipliez les taux précédents par 3 et vous y arriverez à peu près.)

Je veux bien, ou plutôt, je ne voudrais pas qu'on émette des gaz à effet de serre, mais ne serait-il pas plus intéressant de travailler sur d'autres méthodes de circuler par exemple, non émettrices de gaz à effet de serre, que de pénaliser tous ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour aller travailler, voire pour leurs autres déplacements.

En ville, en grande ville, je précise, il n'est pas difficile de se déplacer en métro, tram ou autobus, mais nous, à la campagne, dans les petites villes, nous n'avons que la voiture, la moto, le vélo, ou nos souliers.

La voiture électrique alors? Une source que je considère comme bien informée, me précise que l'autonomie de la voiture électrique est de 120km. Mais que vais-je faire avec 120 km d'autonomie. Je ne pourrais même pas faire un aller-retour pour aller me plaindre à la préfecture de mon département!

Pour des raisons professionnelles, DD et moi faisons environ 20000 km de route en voiture par an. Avec la taxe sur le gasoil cela nous créerait un surcoût de 8.5 centimes * 6.3 l / 100 km * 20000 km = 107.10 euros par an - en 2010, le triple en 2030. Même pas 10 euros par mois, dirons nous. Pas vraiment de quoi fouetter un chat, mais quand-même un surcoût qu'il faudrait essayer de répercuter à la clientèle. Et quelle pactole pour l'état, vu que les automobilistes sont nombreux. (Les camions consomment plus que mes 6.3 l/100km, et ils paieraient bien entendu la même taxe, puisqu'ils utilisent le même carburant.)

A cela il faudrait bien entendu ajouter les kilomètres que nous faisons pour aller voir nos amis, la famille, pour faire les courses, et pour aller nous promener. Car rien ne nous empêche de le faire, et donc de polluer, tant que nous acceptons de payer! Et nous paierons, car nous n'avons pas d'autre solution que la voiture.

Essayer de réduire la circulation (j'en serais ravie, d'ailleurs) c'est bien, mais pourquoi avoir instauré le permis de conduire à 1 euro, afin que tout le monde y ait accès dans ce cas? N'est pas un peu contradictoire?

Le président de la commission parle aussi d'une taxe sur l'électricité, sur le gaz. Une hausse de 15% sur l'électricité pourrait faire du mal, mais est-ce que nous consommerions moins d'électricité pour autant? En isolant nos maisons? Il faut pouvoir payer, et si nous payons plus cher notre consommation, il nous restera moins pour financer les travaux!

En outre, une taxe dont on parle beaucoup moins - je parie que vous n'en avez pas entendu parler, et qu'en plus, vous vous en fichez si vous n'allez pas jusque penser que c'est une très bonne idée, car vous croyez que vous n'êtes pas concernés - c'est la taxation au kilomètre des poids lourds sur le réseau non concédé; on parle de jusque 20 centimes au kilomètre dès 2011! Cette taxe serait obligatoirement à répercuter au client, qui le ferait payer par le consommateur. Car consommer pollue, et celui qui pollue paie! Un transport de 100 km coûterait donc en taxes supplémentaires (car il y en a déjà) 100 km * 20 cts = 20 euros!

Et les produits que nous consommons font beaucoup de kilomètres. Beaucoup plus que nous ne nous imaginons, mais pas en une seule fois.

A mes 10 euros mensuels pour les déplacements que je fais pour le travail, il faudrait donc que j'ajoute une hausse généralisée de tous les produits de consommation. Tous!

L'autre matin j'ai mentionné cette taxe routière à un de mes clients. Il ne voulait pas me croire. Quand je lui ai dit que la taxe était prévu pour contribuer à transférer le fret de la route vers le rail et le fluvial, il m'a simplement répondu: "Putain! Les cons! Ça ne marche pas! "

Et le hic est là. On ne peut pas tout transférer sur le rail. Ce n'est même pas une question de coût, c'est une question de faisabilité!

Prenons le lait par exemple. Le lait est ramassé dans les fermes par un camion citerne. Comment voulez-vous le remplacer par le rail ou le fluvial? Pareil pour les poules, les pintades, et les laitues.

Et l'approvisionnement des supermarchés dudit lait. Sont-ils embranchés fer, ces supermarchés? Ou les épiceries des grandes villes?

Quand vous faites construire votre maison, le matériel ne va pas arriver par wagon jusque sur votre terrain.

Si vous vouliez transporter vos quotidiens par le train, il faudrait attendre des journées, voire des semaines avant de les lire!

Avant de livrer les grumes dans les scieries, il faudrait construire des rails dans la forêt. Partout où il y a des coupes.

Et comme tout finit à la poubelle, est-ce que vous avez une solution pour mettre nos déchets sur le rail?

Partout nous rencontrons les mêmes problèmes de faisabilité!

Alors, à vos méninges pour inventer un système de transport par route qui ne pollue pas, ou qui pollue moins!

Mais, quand j'y pense, les travaux pour moins polluer sont déjà en cours, et cela depuis des années. Les constructeurs de poids lourds ont fait d'énormes efforts, et les camions seront déjà aux normes Euro5 dès septembre 2009. Certains ont anticipé, d'ailleurs.

Mais bon, puisqu'il faut taxer la route, taxons la route - cela ne changera rien aux méthodes de transport. Cela ne fera qu'apporter des sous dans les caisses de l'état, rendra les riches plus riches encore, car il y en a qui se sucreront au passage, et les pauvres, on s'en fiche. Ils ne comptent pas.

Mais est-ce qu'on a prévu de taxer les vaches qui, comme on le sait, émettent des gaz à effet de serre lorsqu'elles pètent? (Et je pense que les vaches ne sont pas les seules à péter... certains font même péter leurs bouteilles de champagne pour célébrer l'instauration d'une taxe supplémentaire au détriment de la route.)

vendredi 24 juillet 2009

Tard, mais pas trop

Je venais de dîner à Honfleur hier soir, et j'étais sur la route de retour. Le soleil était déjà assez bas dans le ciel, et je me suis dit que c'était le moment de prendre des petites routes pour avoir une chance d'apercevoir des animaux non domestiqués par l'homme.

Serge Gainsbourg chantait son légionnaire à la radio quand j'ai aperçu deux chevreuils dans un champ à ma droite. Je me suis arrêtée, j'ai baissé la vitre, et j'ai laissé la musique arriver jusqu'aux oreilles des deux chevreuils. Ils ont eu l'air d'apprécier. En tout cas, ils sont restés sur place.

Un peu plus loin j'ai vu un lièvre, pas mal de lapins et un grand oiseau, un busard peut-être.

Ce n'était plus Gainsbourg, mais les Beatles que j'écoutais lorsqu'un petit lapin étourdi est sorti sur la route, juste devant moi. J'ai eu le temps de freiner. Je ne roulais pas très vite.

Les routes de campagne sont étroites au départ, et encore plus quand les talus ne sont pas coupés. Il vaut mieux faire attention, car la visibilité est mauvaise.

Après je n'ai vu que deux autres chevreuils, l'un d'abord, l'autre après. La nuit était tombée, et j'étais contente d'être presque arrivée.

Il ne me restait plus que les derniers kilomètres à faire. Je les ai faits sans problème, sans voir personne, même pas un chat, car les chats m'attendaient à la maison.

jeudi 23 juillet 2009

Tôt

Je suis sortie peu avant 5 heures ce matin. Les premières gouttes de pluie tombaient déjà.

Quelques rares piétons se hâtaient vers leurs voitures, pressés de fuir la pluie, ou pressés d'aller travailler.

Trois gars avaient pris refuge à un abribus. Des ouvriers de chez Renault, me suis-je dit quand j'ai croisé un autocar avec les lettres lumineuses "Sandouville". Faute de transports en commun, les usines font du ramassage de leur personnel.

Les éboueurs étaient déjà à l'œuvre, mais les mouettes étaient moins virulentes qu'hier, car ce matin c'étaient les poubelles jaunes, les déchets recyclables, qu'on ramassait.

Au large j'ai aperçu les lumières d'un navire. Peut-être un porte-conteneurs ayant quitté Le Havre, et en route vers le nord.

Le nouveau centre commercial me paraissait un peu plus vide que dans la journée. Pas beaucoup, pourtant. Il a du mal à se remplir, et beaucoup de boutiques sont encore en attente de locataires.

Et puis, je suis rentrée. Nefertiti m'attendait en miaulant devant la porte. Elle avait envie de son petit déjeuner. Moumoune n'a pas voulu rentrer. Qu'il pleuve, qu'il vente, elle aime regarder le jour se le lever. Dehors.

Et là, le jour se lève. Il fait déjà plus clair. Bientôt Moumoune voudra rentrer pour aller se coucher. Et une nouvelle journée de travail commencera.

mercredi 22 juillet 2009

Ce matin

Je suis sortie faire un tour vers 6h ce matin. Tout était calme. Les mouettes prenaient leur petit déjeuner en éventrant les sacs poubelles et en ouvrant les poubelles conteneurs, et éparpillaient ce dont elles ne voulaient pas un peu partout.

Les éboueurs faisaient de leur mieux pour arriver avant les mouettes, mais ils étaient moins efficaces, car moins nombreux.

Quelques véhicules de livraisons circulaient, à la criée il y avait déjà du monde.

Le Wilson Goole était à l'ancre devant la plage, sans doute en attente de la marée pour pouvoir entrer décharger sa cargaison de néphéline.

Et moi, je suis rentrée. J'ai mis en route l'ordinateur avant de mettre une photo sur le blog. Et tout à l'heure je me mettrai au travail.

mardi 21 juillet 2009

Iso peikko

Iso peikko oli ilmestynyt kylän laitaan ja katseli sieltä kyläläisten touhuja. Kyläläiset huomasivat peikon.

Peikko onko mies vai nainen, utelivat kyläläiset uteliaina. Kysyivät toisiltaan tietoa, ja sepittivät selityksiä.

Nauru sillä on kuin naisen hörähdys, lanteet leveät kuin miehen. Suu on siniseksi sävytetty, huulet sielulukkaasti sikarinpätkää suukottelevat.

Peikon häntä piiskaa maata, mutta sitä eivät kyläläiset näe, sillä kaikkien huulilla on kysymys: Mies vai nainen onko tuo iso peikko?

Toinen käsi osoittaa miehekkyyttä, tunnellista herkkää peikon puolta, kyyneleitä, kun taas toinen vastakkaiseen suuntaan näyttää, naisellista leikkimieltä.

Kyläläisten lähettäminä pikkulinnut istahtavat peikon päähän, yrittävat vastausta löytää. Vetävät peikon tukasta hiuksia, rakentavat oljenkorsista tarinan ja sitovat sen kylän ympäri.

Muttei siitä selvitystä kukaan saa, ja kysymys on yhä huulilla kaikkien. Tuo iso peikko, onko mies vai nainen?

Pieni peikkotyttö seisoo tarinan ulkopuolella ja naureskelee. Hän tietää ettei peikko ole mies, ettei peikko ole nainen, vaan että peikko on peikko vaan!

lundi 20 juillet 2009

Des pieds et d'Epieds





Il a fait un temps à ne pas mettre une paire d'espadrilles dehors, à moins d'aimer patauger dans l'eau et la boue froides les pieds quasiment nus.

Nul besoin d'ouvrir les vannes de ce château d'eau d'une beauté à l'ancienne pour voir l'eau déferler sur nos pieds.

Nul besoin non plus de le décorer avec des peintures d'espadrilles dans l'eau. Ce serait pourtant un motif adéquat pour un château d'eau qui se trouve dans le village d'Epieds.


dimanche 19 juillet 2009

Témoignages tirés de la manche

Cela faisait déjà longtemps que Phalacrocorax avait décidé de prendre la poudre d'escampette. Non seulement l'avait il décidé, il l'avait aussi fait, laissant au départ un léger nuage de poudre dans son sillage.

Ses détracteurs étaient bien contents, mais ses admirateurs commençaient à trouver le temps trop long.

Trois jeunes cormorans, décidés de se faire un nom, avaient usurpé son identité et s'étaient juchés sur une de ses places préférées, mais ne comprenaient pas pourquoi personne ne les acceptait dans le rôle du vrai, de l'unique Phalacrocorax. La Geai-linotte savait pourtant que ce n'étaient même pas les fils de Phalacrocorax!

Ils auraient sans doute mieux fait de s'y hisser à tour de rôle, au lieu de s'y présenter tous les trois ensemble, mais l'envie d'accéder à la gloire était trop omniprésente, et ils n'avaient pas encore acquis l'expérience de leurs ainés, dont au moins certains savaient qu'un original est plus authentique qu'une copie.


Des admirateurs et admiratrices du grand cormoran envoyaient des témoignages de par le monde, telle Cergie qui crut le voir à San Fransisco, et même en quintuple!

Missive, quant à elle, aperçut un cormoran dansant avec une mouette à Cherbourg et s'imaginait aussitôt que le couple filait le parfait amour. Pourtant Phlacrocorax avait filé, tout simplement, et n'était pas mécontent que d'autres cormorans, avides de leur heure de gloire, profitaient de son absence, définitive ou pas, pour entrer sur le devant de la scène.

Avec tous ces sosies il allait pouvoir rester absent pour le restant de sa vie!

***

L'Histoire du Cormoran, 52° épisode

vendredi 17 juillet 2009

Lovely


The surprise of the day - of yesterday - came from Famu Falsetissa who gave me the Lovely Blog Award. Thank you Famu!

I was working on my garlic harvest, so this award with a scent of roses was very welcome.

Can you feel their fragrance or does my garlic harvest smell stronger?

I hope the roses win, and I wish to give them further to Meretnature, to Prospero and to Lara.




At the same time I wish to express my gratutude for the scent of roses to Famu falsetissa by giving her my special HPY blog award. She's worth it with her happy writings, but of course, there are still no special rules about this award as long as it makes the one who gives it hpy.


jeudi 16 juillet 2009

Enjoy

Days are getting shorter and nights are getting darker. Rain will start to fall. We're going towards autumn. Already now. So enjoy the summer as long as it will last, and don't complain if it's too this or too that.

mercredi 15 juillet 2009

Diane's castle

I hadn't been to Anet more than once, a long time ago, but I still remembered having caught a glimpse of the castle of Diane de Poitiers when driving through with a customer in the business of editing books. It must have been in the late eighties. We didn't stop that day, we had a meeting with a printer and weren't exactly in advance on our schedule even though we hadn't far to go anymore.

So when DD had something he wanted to show me not far from Anet yesterday (sorry, no pictures) we decided to push some 10 km further and take a look at the castle.

We stopped nearby and took a little walk, taking also some pictures of the view, including the funeral chapel of Diane de Poitiers. She's not buried there anymore, her grave was destroyed during the revolution, but the chapel is under restauration as is the castle, or what is left of it. The revolution wasn't good for the tourists we are today.

As we weren't far from the place where a couple of our friends live, we decided to push further and say them hello. A more complete visit of the castle and the surroundings is programmed for some time in the future. No date has been fixed, but I'm sure that the castle is worth another, longer visit.

lundi 13 juillet 2009

La bagarre des matous

Le mois de juillet avait commencé quelques jours plus tôt, et Messieurs le Rouquin et Fous-le-Camp venaient régulièrement déposer leurs hommages aux pieds de Moumoune et de Nefertiti, qui les acceptaient sans toutefois montrer beaucoup d'intérêt.

Un après-midi, peu après 16 heures, j'ai entendu un cri plaintif, et j'ai regardé par la fenêtre.

Fous-le-Camp se faisait attaquer par le Rouquin qui lui tournait autour en se montrant de plus en plus menaçant.

Fous-le-Camp était en mauvaise posture, il collait les oreilles contre la tête et ne laissait pas le regard dévier de son assaillant. Il se mettait en position de défense.

Le Rouquin insistait. A chaque coup de patte j'entendais le miaulement de Fous-le-Camp qui criait au secours. Et chaque fois Fous-le-Camp battait en retraite.

Mais personne n'est venu, car Moumoune et Nefertiti étaient en train de faire la sieste, et moi, je ne voulais pas intervenir dans une bagarre de chats.

Alors, Fous-le -Camp a fini sous un sapin, et Le Roquin s'est enfin aperçu de ma présence et m'a regardé de ses grands yeux tous ronds du coté du tilleul d'où il pouvait en même temps observer son ennemi du moment.

Ce qui est bizarre, ce n'est pas la bagarre, mais le fait que depuis ce jour là, je n'ai plus vu le Rouquin, mais seulement Fous-le-Camp qui hier encore se prélassait sur le gravier lorsque je suis rentrée d'une petite promenade dominicale.

Se battaient-ils pour avoir le droit de s'absenter? Si je le dis à Moumoune et Nefertiti, elles risquent d'être vexées, elles qui pourtant les chassent aussi de temps en temps!

vendredi 10 juillet 2009

La surprise

Ceux qui me connaissent m'offrent rarement des bouquets de fleurs, mais il m'arrive malgré tout d'en recevoir.

Il y a bientôt un an, on m'a offert un de ces bouquets où il n'y a pas beaucoup de fleurs fraiches, mais à leur place des feuilles de toutes sortes et aussi quelques capsules à graines.

J'ai gardé une de ces capsules, et au printemps j'ai semé les graines dans un massif que j'étais en train de faire à la place du saule pleureur qui a été retiré entre-temps.

Les graines ont germé - au moins certaines d'entre elles - des tiges se sont formées, et hier j'ai enfin pu voir des fleurs couleur fuchsia.

C'était une surprise agréable. Je mettrai donc une capsule de graines de coté pour l'été prochain.

Et la prochaine fois que vous venez, apportez moi un bouquet de capsules de graines au lieu d'un bouquet de fleurs! J'aurai ainsi aussi le plaisir de l'attente.

jeudi 9 juillet 2009

Du lin et des patates

Je n'ai plus de photos, je n'ai plus rien à dire pour accompagner les photos que je n'ai pas.

Quoique, j'ai entendu dire que les restaurateurs n'auraient plus le droit de faire des frites maison, et qu'ils seraient donc obligés d'acheter des frites surgelées, et ce pour une question d'hygiène!

Eplucher les patates, les couper en forme de frites à plonger dans des bains d'huile serait trop risqué au point de vue bactériologique!

Cela fait bien longtemps déjà que beaucoup de bistrotiers utilisent des frites surgelées. Je me rappelle même un restaurant dans le Nord - le département des frites - il y a presque vingt ans. Les frites n'y étaient pas terribles, et on nous a expliqué que le chef préférait acheter ses frites pour manque de temps, d'argent et de personnel. C'est la rapidité qui prime, pas la qualité.

Mais de là à interdire! Et pourquoi interdire la fabrication de frites et s'arrêter là? Demain on interdira la cuisson des choux fleurs frais, ne peut-on pas en trouver des surgelés (encore plus frais donc) aussi!

Et ainsi de suite!

Ceci n'a bien entendu strictement rien à voir avec la photo d'un champ de lin, prise le weekend dernier sur les hauteurs de Bolbec! Mais ça fait du bien de râler un coup. Même si je n'ai pas vérifié l'information. Si ce n'est pas vrai, on pourra toujours dire que j'ai râlé de façon préventive.

mercredi 8 juillet 2009

A la gloire du héros disparu

La légende de Phalacrocorax, le grand cormoran noir s'était répandu autour du globe comme une trainée de poudre depuis que celui-ci se soit réfugié sous d'autres cieux.

Un vidéo-amateur s'étant rendu célèbre en immortalisant l'envol du grand oiseau, d'autres admirateurs et admiratrices se creusaient les méninges afin de trouver une idée originale pour honorer leur héros, et pour devenir célèbres à leur tour.



Les descendants des pirates du Porzh-Noalou sur la presqu'île de Rhuys ont eu l'idée d'ériger une statue à l'effigie de Phalacrocorax, et les visiteurs de ce lieu la photographiaient sous toutes les coutures.



Ils durent en effet se contenter de la statue, car de Phalacrocorax lui-même ils n'eurent aucune nouvelle.

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L'Histoire du Cormoran, 51° épisode

mardi 7 juillet 2009

Chouchou

Hé Manon! Fais un sourire à Tata Clown. (Pas besoin de demander, elle rigole tout le temps.)

Si je ne fais pas gaffe, il n'y aura plus que des photos de Manon sur ce blog...

lundi 6 juillet 2009

Regrets

La nouvelle du départ de Phalacrocorax pour ne plus jamais revenir s'ébruita rapidement.

Bien qu'il ne vit jamais personne, même le chevreuil l'apprit, car les hirondelles répandirent des feuilles volantes partout dans les environs. Une de celles-ci atterrit dans les buissons jaunes, juste à ses cotés.

Il regretta alors amèrement de ne pas être allé à la fête. Il avait pourtant reçu un carton d'invitation, bien que celui-ci ne lui fut pas adressé directement.

C'est vraiment dommage, se dit le chevreuil. J'aurais pu me faire des amis. Pourquoi suis-je aussi timide? Une occasion comme celle-ci ne se représentera plus. Et il pleura.

Jetant un dernier regard embué vers l'horizon, le chevreuil s'enfonça plus profondément dans la végétation pour mieux se cacher.

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L'Histoire du Cormoran, 50° épisode

samedi 4 juillet 2009

Repos

RAS

vendredi 3 juillet 2009

Le départ

Phalacrocorax en avait assez. Depuis son retour on ne le laissait plus tranquille, et après la fête c'était devenu encore pire.

Certains lui en voulaient, d'autres le jalousaient, et il n'en comprenait pas la raison. Lui n'avait rien fait pour acquérir la célébrité. Les aventures lui étaient tombées dessus, sans qu'il fasse quoi que ce soit pour les attirer.

Et ce n'est pas lui qui s'en était vanté, c'était quelqu'un d'autre qui avait tout ébruité. Encore heureux que la télévision n'avait envoyé personne pour l'interviewer.

Phalacrocorax décida de partir. Il trouverait bien un endroit quelque part, un lieu où personne n'aurait entendu parler de lui, et où il pourrait recommencer sa vie. Au calme.

Par une belle journée ensoleillée, il fit ses adieux à la Geai-linotte et à une poignée d'autres amis qui ne l'avaient pas laissé tomber, et il s'envola, loin, très loin, très très loin, pour ne plus jamais revenir.

La Geai-linotte versa de lourdes larmes pendant des heures, mais se laissa consoler quand le soleil devint tellement brûlant que ses larmes séchèrent même avant de lui tomber sur les joues. Pleurer sans larmes n'avait aucun sens.

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L'Histoire du Cormoran, 49° épisode

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Un admirateur du cormoran, vidéo-amateur à ses moments perdus, réussit à immortaliser le départ que Phalacrocorax voulut discret. Voici donc la preuve de son départ. Nous remercions le vidéo-amateur de sa contribution. Sans lui, personne n'aurait sans doute cru au départ définitif de Phalacrocorax.

mercredi 1 juillet 2009

Les lapins

Je me rappelle des histoires de chasse racontées par Monsieur le comte, qui d'ailleurs était plus un diseur de contes qu'un vrai comte, mais puisque cela lui faisait plaisir de se faire appeler ainsi, pourquoi pas?

Monsieur Louis, ou Monsieur le conte avec un n, comme nous aurions du l'appeler, - et c'était peut-être le cas, car personne n'entendait la différence - était un fervent chasseur, et il lui est arrivé plus d'une fois de nous raconter comment, dans sa jeunesse, il suffisait de tirer, sans même viser, pour tuer une douzaine de lapins à la fois, tellement il y en avait.

Les chasseurs sont, paraît-il, comme les pêcheurs, des menteurs. Mais finalement, je crois que Monsieur Louis n'exagérait pas beaucoup. Les lapins pullulaient. C'est un fait.

A l'époque, comme encore aujourd'hui, les chasseurs étaient souvent de bons cuisiniers, et ils pouvaient ainsi préparer des pâtés et des terrines de lapin pour toute l'année. Ils avaient parfois aussi une femme aux fourneaux qui n'hésitait pas à les aider. Le surplus de lapins fut distribué à la famille et aux amis non chasseurs, qui tous étaient bien contents d'un supplément de viande au menu. Cela se passait à une époque où tout le monde ne mangeait pas son bifteck tous les jours, loin de là. Un bon civet de lapin était donc le bienvenu. Un lapin à la moutarde aussi.

Mais avec le temps et les supermarchés qu'on put voir s'installer dans tous les coins, la viande de lapin devint sans doute moins intéressante. Les gens n'avaient plus envie de viande gratuite, puisqu'ils pouvaient se l'offrir assez facilement, au comptoir des supérettes. Si on voulait manger du lapin, il était tellement plus facile d'en acheter un qui était déjà dépouillé et vidé. Plus besoin de se salir les mains.

En plus, on pouvait aller en famille au supermarché, et on y trouvait aussi tellement de choses inutiles dont on éprouvait soudain le besoin, que plus personne n'avait envie de passer une journée aux fourneaux pour préparer des pâtés qu'on pouvait facilement acheter tout prêts.

Les lapins, devenus nuisibles, étaient aussi devenus l'ennemi numéro un de l'agriculteur dont ils détruisaient les récoltes, et c'est vrai, le lapin avait faim, lui aussi. Mais lui n'avait pas de supérette où faire ses emplettes,

En 1952 la maladie de la myxomatose fut volontairement introduite en France, dans l'Eure-et-Loire, par le docteur Armand-Delille qui espérait trouver une solution pour que ses cultures ne soient pas détruites par les lapins. Il tua ainsi la quasi-totalité des lapins de son domaine, mais la maladie se propagea, et sévit encore aujourd'hui. Elle va, elle vient, disent les chasseurs, mais j'ai l'impression que nous ne verrons plus jamais une population de lapins comme il y en avait à l'époque où Monsieur Louis tira sans viser.

Quand DD et moi avons acheté la maison de Fécamp il y a une vingtaine d'années, elle était encore au milieu de nulle part, La pelouse avait plus l'air d'un pré fauché que d'un green anglais, ce qui est d'ailleurs toujours plus ou moins le cas.

Bien que nous n'y habitions pas encore tous les jours, et que nous faisions des aller-retour entre Fécamp et Paris, j'ai vite commencé à faire des massifs de fleurs, mais je n'y comprenais plus rien quand les fleurs, surtout celles qui étaient bleues, commencèrent à disparaître entièrement. Au printemps je trouvais aussi des tulipes coupées, avec des tiges très courtes couchées par terre, et j'improvisais alors de petits bouquets de fleurs à l'intérieur de la maison, moi que préfère les fleurs qui vivent leur vie de fleurs dehors,

C'étaient les lapins les responsables de ce massacre, mais nous ne les avions pas encore remarqués. Plus tard, quand nous venions plus souvent à Fécamp, nous pouvions les entendre sur le gravier devant la maison. Ils y couraient, ils y sautillaient, ils y s'amusaient. Ils s'y étaient installés, et nous ne leur faisions pas très peur.

L'automne venu, je cueillais les rares pommes qui tombaient de quelques vieux pommiers que nous avons enlevés depuis, et je les posais sur la citerne en attendant d'en faire une tarte aux pommes, une tarte normande. Mais les lapins étaient plus rapides, ou plus affamés que moi, et des pommes je n'en trouvais plus une entière. Toutes étaient entamées, grignotées. Si je voulais faire une tarte, il fallait que j'aille chercher des pommes au supermarché.

Dans les environs aussi, on pouvait voir beaucoup de lapins. Il y en avait le long de toutes les routes qui sortent de Fécamp. Un jour, je venais de partir, je ne roulais pas très vite, peut-être à 70 km/h, dans la cote de Toussaint et je m'approchais de l'agglomération, lorsqu'un petit lapin est sorti en courant sur la route, juste devant les roues da ma voiture. J'ai bien l'impression que nous nous sommes heurtés. Cela m'a fait mal. Pas autant qu'au lapin sans doute, mais je n'ai jamais aimé tuer des animaux avec la voiture. Je sais qu'il y en a qui accélèrent quand ils peuvent écraser un hérisson ou un autre animal, mais ce n'est pas mon cas.

Puis, une année, le nombre de lapins a commencé à diminuer, et les seuls que nous voyions encore avaient les yeux rouges, et paraissaient très lents. Nous pouvions passer juste à coté d'eux, ils ne bougeaient presque plus. La myxomatose était arrivée dans nos collines.

Et il n'y avait pas que la myxomatose, mais aussi une autre maladie qui attaquait les lapins et dont on ne put voir les effets qu'à la mort. Un matin j'ai trouvé un lapin, couché comme s'il avait été en train de courir quand il a été fauché par la mort. Je crois me rappeler que c'était un virus qui attaquait les poumons. Ce lapin, nous l'avons enterré et nous avons planté un sapin sur sa tombe. Le sapin y est encore.

Depuis, les lapins ont disparu de presque tous les endroits où j'avais l'habitude d'en apercevoir, et bien qu'ils ne soient plus là pour dévaster mes massifs de fleurs, cela m'a attristée. A quoi bon faire pousser des fleurs bleues s'il n'y a plus de lapins pour en profiter!

Depuis les années 1990 je n'ai plus vu de lapin ici, même pas un pet de lapin sur la colline au-dessus de la maison, là où Monsieur Louis avait l'habitude de chasser à la fin de sa vie, là où il a emmené DD pour que celui-ci tire son premier lapin, à une époque où il fallait déjà viser.

Les agriculteurs-chasseurs que j'ai eu l'occasion de rencontrer commençaient à se plaindre qu'il n'y avait plus de lapins à tuer. J'avais du mal à les comprendre, car d'un coté ils se plaignaient des dégâts aux cultures que faisaient les lapins, et de l'autre coté il se plaignaient qu'il n'y avait plus de lapin à tuer. Savaient-ils seulement ce qu'ils voulaient?

Mais peut-être est-ce dans la nature de l'agriculteur de nos coins de se plaindre, et de vouloir gagner sur tous les bords. De chasser le lapin pour le plaisir, et aussi pour ce qu'il peut apporter dans l'assiette, et en même temps de toucher une compensation de la Fédération des Chasseurs pour les dégâts que les lapins ont occasionnés aux cultures.

Lorsque les lapins éliminaient mes fleurs, je n'ai rien demandé à la Fédération. Je n'aurais rien eu, d'ailleurs, car un particulier n'y a pas droit. Je ne chassais pas les lapins non plus, je les laissais à Moumoune et Nefertiti, car c'est dans la nature des petits lapins de se faire chasser par les chats. Moumoune était un chasseur de lapin excellant, Nefertiti a eu plus de mal à s'y mettre. Les poils de lapin lui chatouillaient le gosier, et elle abandonnait aussitôt. Moumoune en était écœurée.

Je pensais toujours que les lapins se plaisent à la campagne, sur des talus, au bord des routes, dans les bosquets. Les lapins ne s'installent pas dans les champs où le lièvre est ou plutôt était roi, car lui aussi est en diminution. Le lapin creuse un terrier pour y vivre, pour y élever sa famille. Dans les champs retournés tous les ans par les machines agricoles, il faudrait recreuser les terriers de nombreuses fois, et le lapin a autre chose à faire.

Même si aujourd'hui j'ai l'impression de revoir des lapins, n'en ai-je pas vu un, un seul, tout près de la maison il y a quelque jours, il n'y en a pas beaucoup, et surtout, il n'y en a pas autant que j'ai pu voir récemment près d'installations industrielles, sur des voies ferrées, dans des ports, et en général dans des lieux où l'agriculteur-chasseur ne met jamais les pieds. Je ne suis pas seule, parait-il, à l'avoir remarqué.

Le lapin prendrait-il possession des terres que l'homme abandonne de plus en plus? S'est-il rendu compte que c'est là le seul endroit où on le laisse encore tranquille, où personne n'apporte la maladie qui le tue? Car, bien que le fait de répandre la myxomatose ou d'autres maladies épizootiques est aujourd'hui répréhensible, j'ai entendu des personnes du monde agricole parler à mots découverts de confrères - jamais d'eux-mêmes - qui l'auraient répandue.

En tout cas, j'espère que les lapins viendront bientôt manger mes fleurs de nouveau. Pas en conquérants, mais en bons voisins.

***

Bien que cette petite histoire, un peu plus longue que d'habitude, sur les lapins ne soit pas une histoire à la Sue Hubbell, l'inspiration ou l'idée m'en est venue à la lecture du livre Une année à la campagne. Je la dédie à Alice qui m'a fait connaître la dame aux abeilles