jeudi 29 août 2013

La dure réalité

Il n'y a pas que les araignées qui font des bébés.

Les mouches aussi font de leur mieux pour s'assurer une belle descendance.

Cela fait plusieurs jours que deux mouches domestiques se tiennent étroitement enlacées dans l'entrée.

Elles ne changent presque pas de place, sauf quand je m'approche beaucoup, beaucoup trop près.

Alors elles partent, toujours ensemble comme deux sœurs siamoises, pour se poser un peu plus loin, continuer ce qu'elles n'avaient pas interrompu.

Ces mouches tiennent sans doute à un peu d'intimité pour leurs ébats amoureux.

Pour elles,  pas question de participer à une émission de télé-réalité.





Or, elles n'ont pas compté avec la blogo-réalité et risquent maintenant de devenir fameuses malgré elles!

mercredi 28 août 2013

Arachnophilie?

Les araignées font des petits. C'est l'époque des naissances.

Il y en a dehors, sous une feuille de vigne. Les araignées sont pudiques.

Il y en a au plafond (c'est bien connu). Au plafond de mon bureau. 

Je n'ai pas voulu prendre mon grand méchant aspirateur pour les en déloger. 

Qu'est-ce qu'elles vont pouvoir tisser comme toiles dans un proche avenir!



mardi 27 août 2013

Transport

Hier, après sa  journée de travail, DD a rempli et transporté, non pas trois, mais cinq brouettes de terre entre le talus et le futur terrain plat devant la maison.

S'il pouvait le faire tous les jours - mais il ne le peut pas, car en général il rentre beaucoup plus tard que hier - les travaux seraient vite achevés.

Trop vite, peut-être! Alors il faudrait que je nous invente encore autre chose à faire...

lundi 26 août 2013

Vigneronne

Moumoune est une vieille dame toute frêle qui sait ce qu'elle veut.

Samedi, il faisait encore beau, mais Moumoune avait certainement entendu dire que l'été se terminait et que les pluies étaient annoncées dès le lendemain.

En tout cas, quand DD et moi avons voulu la rentrer dans la matinée, avant de quitter la maison pour quelques heures, elle a tout simplement refusé de nous obéir, ce qui n'arrive plus très souvent.

Depuis qu'elle a un certain âge, et qu'elle nous semble toute fragile, nous n'aimons pas qu'elle reste seule dehors, sans personne à la maison pour lui ouvrir la porte quand elle en exprime le désir.

Cette fois-ci, nous avons obtempéré, la laissant au pied de la vigne, là où elle aime bien se reposer depuis que nous avons retiré les autres plantes qui y poussaient et qui prenaient trop de place pour que les grappes de raisins mûrissent bien au soleil.

Foufou était dehors lui aussi, se tenant à distance respectable, mais prêt à intervenir en cas d'intrusion ennemie.

Pendant ce temps, Nefertiti dormait dans son panier, là où elle passe une grande partie de son temps. 

A notre retour, quelques heures plus tard, Moumoune était toujours à la même place, au pied de la vigne, contente de nous revoir et prête à rentrer dans la maison même avant que la porte n'en soit ouverte.

Elle fut aussitôt suivie par Foufou,  tandis que Nefertiti quittait son panier pour sortir pendant quelques petites minutes.

C'était bon d'être de nouveau ensemble, tous les cinq, pendant que les raisins continuaient de mûrir.

D'ici peu nous les mangerons en pensant aux journées ensoleillées où Moumoune surveillait leur chemin vers la maturité.



vendredi 23 août 2013

Françoise

Françoise, que vous ne connaissez pas, et c'est normal, car je ne la connais pas si bien que ça, moi-même, m'a envoyé un petit mot - en  trois parties -  qui m'a fait tellement plaisir que je vous le livre in extenso, en lui ayant demandé permission d'abord, bien entendu.


bonjour Hélène 
j'ai retrouvé ton adresse : celle de ton blog    ,griffonnée il y a longtemps sur une petite feuille volante...mais que j'avais pris le temps de recopier -agréable surprise- sur un petit cahier que j'ai  finalement retrouvé...je suis donc allée te rendre une petite visite virtuelle avec plaisir...et cette visite m'a donné l'envie d'aller plus loin , et de t'envoyer un petit message par mail pour te remercier de nous avoir ouvert la porte de ta maison ce 15 aout..
.bien que nous  rencontrant de temps à autre , lors des petites réunions de famille , nous ne nous connaissons pas vraiment...Difficile dans le brouhaha et la futilité des conversations de table  de faire connaissance! ,la circonstance ne s'y prête pas...et Hélène parle peu, surtout pas d'elle même, ..je la devine réservée et surtout ne parlant pas pour ne rien dire, les choses précieuses pour elle , faisant la richesse de sa vie , bien à l'abri à l'intérieur d'elle même ce jour là, d'ailleurs l'assemblée joyeuse est  réunie   pour plaisanter  et se distraire  blagues ,petits  potins ,dominos.. et les adorables petites filles  captent l'attention  bien évidemment tant elles sont mignonnes.!..on "reçoit" des autres  plus qu'on a envie  de raconter..
mais entrer dans la maison d'Hélène , c'est apprendre d'elle, silencieusement ,mieux qu'avec des mots....
Hélène , créative , imaginative , utilisant plusieurs langages d'expression comme la peinture......à contre courant de la vie d'aujourd'hui où on est dans "le paraître", où la société de consommation dans laquelle nous évoluons nous pousse à nous entourer de tout un tas de choses souvent superflues mais qui nous semblent néanmoins indispensables.je crois que tu n'as chez toi que les choses indispensables et les mille petits trésors infiniment chers à ton coeur (comme les petits oursons)
Hélène , déconcertante  par la simplicité voulue de sa vie.. proche des choses vraies
génératrices de bonheurs simples , amoureuse de la nature, s'émerveillant d'une fleur au jardin ,du chant d'un oiseau, du regard mystérieux d'un de ses chats..
ta maison est comme" hors du temps" la vie y est comme celle  d'autrefois , celle de mes parents ,de mon enfance...si différente où l 'on prenait le temps de vivre paisiblement ,en harmonie avec la nature , loin de cette agitation stérile qui caractérise la vie d'aujourd'hui  . moi, j'ai perdu cette petite flamme, cette chance -pour exemple-dans ce souci de paraître ,j'entasse des vêtements qui ne me rendent ni plus jeune ,ni plus belle ,ni plus heureuse....comme pour combler le vide de l'essentiel qui n'est plus.
Enfin, cette immersion dans ton petit havre de paix était un plaisir, Hélène , Merci encore...Parler davantage serait de l'indécence ou de l'indiscrétion , je t'ai livré "mes impressions"premières qui n'engagent que moi. j'ai eu la sensation de partir pour un petit voyage au pays de mon enfance ,c'était très agréable...
je me retire à pas feutrés ,en tapinois , laissant Hélène dans son petit coin de paradis:
son jardin, parmi ses fleurs et ses animaux .mais pour te rendre hommage et à ta façon ,j'ai raconté "les blés" . j'aurais aimé photographier la nuit, mais elle ,   si mystérieuse et timide ne se laisse pas surprendre, le flash lumineux jaillissant de mon appareil n'en restitue pas la troublante beauté.
PS  la nuit me fait penser à l'histoire si jolie de Pierrot et Colombine..Ps je sais aussi que tu es surement une femme pleine d'énergie qui travaille  beaucoup et suppose que ce lieu de vie à ton image est l'endroit  où tu te ressources et te reposes des soucis et des fatigues auxquels personne n'échappe.....amicalement... Françoise 

***

Ce soir, comme chaque soir ,je peine à trouver le sommeil..il est presque deux heures...je me trouve dans l'endroit de ma maison que j'affectionne le plus "la chambre d'Emmanuel".. mon fils a tout choisi: couleurs, meubles , petits objets, selon son gout . il y a passé tant et tant d'heures que cet endroit est rempli de sa présence ,et en venant ici je le retrouve un peu..
.revenons  à la chambre ,elle est à l'étage ,spacieuse  , des murs peints ,les uns bleu clair ,les autres bleu marine, un plancher de chêne , deux grands bureaux noirs,  une commode et un bibus bleu pale...sur le  lit, un boutis blanc. . mais ce que j'adore , sur un pan de mur incliné bleu foncé , ce sont une flopée de petites étoiles, la terre ,la lune, des planètes ..blanches dans la journée mais qui se mettent à éclairer dans la nuit dès qu'on a éteint la lumière et on se prend à rêver comme si on était allongé ,un soir d'été, sur une plage de sable fin ..ou sur un tapis d'herbe odorante rafraichie des premières gouttes de rosée,  les mains derrière la tête contemplant la voute céleste.
j'ouvre la porte fenêtre, pieds nus ,en chemise de nuit , et  sors sur le balcon...l'air frais du dehors me fait légèrement frissonner, transition soudaine avec  la chaleur pesante de cette belle journée d'été accumulée et encore présente dans les pièces sous le toit.
Point de" nuit d'encre ",bien au contraire ,c'est comme si le jour et la nuit , se disputant la place, avaient trouvé un compromis , s'enlaçant l'un et l'autre ,dans un mariage d'ombre et de clarté, et, ayant pris pitié des hommes ,décidé d'un commun accord de leur venir en aide  mais chut!
je vois très nettement les quatre maisons de mes voisins, le parking, et ,au delà ,la plaine,...et là, surprise ! , des yeux d'or énormes  perçant la  nuit ,non pas ceux de chats gigantesques sortis d'un conte à effrayer les enfants, Hélène , mais les gros phares jaunes et ronds des moissonneuses batteuses et autres engins déchirant l'obscurité lointaine...les engins approchent lentement et ,avec eux ,le vrombissement des moteurs qui ,aujourd'hui, pour quelques heures , a remplacé le silence habituel  .Voila ,ils sont tout près de la petite route des épis  .le bruit est à son maximum....mais déjà ,voilà qu'il  commence  à décroitre et diminue ainsi progressivement. au fur et à mesure que les engins s'enfoncent à nouveau au cœur de la plaine.
alors je rentre sans refermer la porte fenêtre et me couche sur le grand lit blanc pour écouter ce ronronnement qui ,quand il s'éloigne ,pourrait me plonger dans un engourdissement jusqu'à me faire sombrer dans le sommeil   mais non ! car ,tel un enfant terrible ,il revient à pleins poumons  me taquiner encore et encore ....très bien  tu as gagné  puisque je ne puis dormir  je vais écrire et parler de toi..
il me revient un souvenir de mon enfance quand, couchée au creux  mon lit douillé au cœur de la ville , je guettais  le bruit lointain des trains rêvant qu'un jour ils m'emmèneraient en voyage....vous allez rire ,à soixante ans passés ,je n'ai encore jamais pris le train!
revenons à l'enfant terrible! je crois qu'il commence à se fatiguer.. ou dans un autre champ ,beaucoup plus loin, est- il parti continuer de jouer...ici .le silence a repris sa place et dans la plaine ,les yeux d'or se sont fermés.
 .il est presque quatre heures...la fraicheur de la nuit s'est intensifiée..    j'ai fermé la porte-fenêtre... quelques  insectes volent autour de la petite lampe éclairant le clavier  de l'ordi. je vais aller me coucher.
demain, à la fenêtre, ,le spectacle ne sera plus le même , et ,autre souvenir d' enfance, je repense au poème en prose de José Maria de Heredia ....qu'il m'était im-po ssi-ble d'apprendre (trop difficile et moi ,trop jeune)  ma sœur avait passé des heures à m'aider ,en vain....je craignais que  ma maitresse de l'époque ne me gronde , me reprochant ma paresse de ne l'avoir pas appris  ...et je pleurais ,et je pleurais  !!!
"Les blés sont abattus ,la face de la terre est changée....je n'ai jamais oublié !
françoise

***

De bon matin , à ma fenêtre , j'ai découvert une multitude de chamallows dorés
que des engins , mystérieux et bruyants , cette nuit ,dans la plaine , ont déposé.
Et sur ce décor de Land art ,le soleil rayonnant ,surpris et émerveillé, veille
tandis qu'hommes et géants de fer, harassés , dorment  d'un sommeil bien mérité...
 
je te rassure Hélène ,je ne vais pas inondé ta boîte mail , tu l'auras compris.....
passe le bonjour à DD
portez vous bien et prenez soin de vous
françoise

J'ai proposé à Françoise d'ouvrir un blog pour que tout le monde puisse profiter de ses talents d'écriture, mais Françoise prétend qu'elle ne sait pas se servir d'un ordinateur. Que pensez-vous. Ne serait-il pas bon qu'elle apprenne?

jeudi 22 août 2013

La croix - et la bannière

Quand j'ai connu DD, il avait une signature comme tous les Français, à savoir un gribouillis illisible où on ne distinguait aucune lettre. Sa signature aurait pu être celle de n'importe qui.

Moi-même, je signais comme les Finlandais en général, mon nom en toutes lettres. 

Avec le temps, et le rallongement de mon nom (j'ai ajouté celui de DD), ma signature est devenue moins lisible. Parfois, surtout quand j'en ai marre de signer des documents, on n'y distingue qu'un H avec une queue. Ou serait-ce une hache avec un manche?

DD par contre, en m'épousant à épousé ma façon de signer, et sa signature est devenue lisible. 

Il y a quelque temps il a fallu qu'il signe des documents officiels que j'avais préparés pour lui. Tout était fait à l'informatique, afin que tout soit aussi lisible que possible. (Mon écriture laisse à désirer, surtout quand j'écris vite, ce qui est le plus souvent le cas, faisant de mon écriture une sorte de signature illisible pour les non initiés.)

DD a donc signé les documents aux quatre endroits prévus, et j'ai ensuite envoyé tout le dossier par la poste à leur destinataire, en prenant soin de ne rien oublier.

Il y a quelques jours, j'ai reçu un coup de fil de celui-ci, qui disait avoir bien reçu le dossier, mais qu'il manquait la signature sur quatre feuilles. Pourtant j'avais vu DD signer.

D'après mon correspondant il y avait bien le nom de DD en toutes lettres, mais il n'y avait pas sa signature et il fallait par conséquent refaire le dossier, une bonne vingtaine de pages en tout.

Je lui ai expliqué, plusieurs fois même, qu'il s'agissait de la signature de DD, et qu'un autre dossier présenterait exactement la même.

Bon, je vais faire une croix à coté, me dit mon correspondant... qui se préparait donc  à faire un faux, afin de pouvoir accepter le dossier.

Faut-il donc croire qu'il vaut mieux ne pas savoir écrire, que d'écrire en sachant que de toute façon on ne pourra pas être lu?

mercredi 21 août 2013

A la pêche

Boubouc, Lulu et Yéyé sont allés à la pêche avec d'autres amis. Ils ont passé - comme d'habitude - une bonne matinée ensemble, à taquiner la truite, non loin d'ici.

Comme la pêche était bonne, j'ai reçu un coup de fil peu avant midi, me disant "tu peux venir".

Et je suis allée, j'ai salué les pêcheurs, et je suis repartie avec huit belles truites que j'ai vidées et qui se trouvent maintenant dans mon congélateur - au moins celles qui n'ont pas encore été mangées.

***

(Les étangs collevillais)

mardi 20 août 2013

Bismillah

Jusqu'au weekend dernier je n'avais pas encore goûté à la figue de Barbarie, mais maintenant c'est chose faite, grâce à Ahmed qui en a donné trois à DD, ou plutôt grâce à Lala qui les a rapportées d'Algérie pour son mari.

Quel est leur goût? Difficile à dire, mais je pourrais peut-être les comparer aux groseilles à maquereau dont les plantes peuvent paraître presque aussi piquantes.

Ou, pourquoi pas, à des macro-groseilles en ce qui concerne leur taille...

En tout cas, elles sont délicieuses, une fois qu'on a réussi à les débarrasser de leurs minuscules épines invisibles mais tellement agressives. 

Choukrane Ahmed.


lundi 19 août 2013

Au resto des oiseaux

J'étais en train de bricoler quelque chose tout près de la pergola, quand soudain j'entendis un gros bruit dans la glycine, juste à coté du restaurant des oiseaux.

Ce n'était pas un petit oiseau, un troglodyte, un mésange ou un moineau.

Ce n'était même pas un bruit d'étourneau ou de grive mais beaucoup plus gros.

Un pigeon ramier pouvait-il avoir envie de s'y mettre à table?

Les feuilles de la glycine n'arrêtaient pas de bouger. J'ai laissé tomber ce que j'étais en train de faire pour aller voir l'oiseau aussi peu discret.

Il était bien là, et il n'avait même pas peur de moi.

C'était vraiment un drôle d'oiseau, c'était mon Foufou.





vendredi 16 août 2013

Quelle est cette plante?

Missive me demandait quelle est cette grande plante à fleurs jaunes qu'on trouve chez moi.

J'avais d'abord pensé à un soleil pérenne, mais je crois avoir trouvé la réponse, et il s'agit, en effet, comme pour le tournesol annuel, d'une plante de la famille des asteraceae. Le genre par contre est différent, car il ne s'agit pas d'un Helianthus, mais d'un Inula.

Cette plante, j'en suis convaincue, c'est Inula Helenium, ou Grande Aunée, une plante médicinale autrefois utilisée entre autres contre des infections dans les bronches.

Il parait même qu'on l'utilisait dans la fabrication de l'absinthe.

La Grande Aunée serait originaire du Moyen Orient et d'Asie Centrale.

Ma plante à moi, qui atteint les deux mètres de haut, a été importée du jardin de ma mère. La sienne était venue en forme de graines du Jardin Botanique d'Helsinki.

Ma mère avait la marotte de récupérer des graines de plantes plus ou moins inhabituelles sous le  ciel finlandais. De ses voyages à l'étranger, ou de ses promenades dans des jardins botaniques, elle avait ainsi réussi à rapporter des graines, et de faire pousser même des espèces d'arbres qu'on voit plus sous nos latitudes où les hivers sont moins rigoureux.

Je suis contente d'avoir pu continuer sa marotte, ne serait-ce qu'un peu. Beaucoup moins, malheureusement.




Isohirvenjuuri, Ålandsrot, Grande Aunée, Inula Helenium


jeudi 15 août 2013

Haricots verts


Ça y est, nous avons récolté les premiers haricots verts de l'été.

DD a semé seulement deux petits  rangs cette année, mais il y en avait déjà plus qu'il ne fallait pour un repas pour deux.

Je n'ai pas tout cueilli, juste ce qu'il fallait, mais il faudra bien que je retourne au jardin très vite si je ne veux pas récolter des haricots géants dans quelques jours.















Il m'est déjà arrivé d'en congeler, mais je n'ai pas tellement envie de le faire cette fois-ci.

Par conséquent, il faudra manger des haricots verts à toutes les sauces et à tous les repas pendant quelque temps!

Même au petit déjeuner!!!


mercredi 14 août 2013

La bégonia rouge

Les travaux n'avancent pas vite, mais ils avancent.

J'ai végétalisé la pente à 45° aussi loin qu'elle est prête à l'être, afin que la première pluie n'emporte pas toute la terre.

Ce n'est peut-être pas le moment de diviser n'importe         quelle plante, mais peu importe, je le fais quand-même. 

Une bégonia rouge, une survivante de l'hiver, a trouvé une place tout en haut de la pente afin que j'en profite. Cela m'étonnerait qu'elle survive à un autre hiver aussi froid et neigeux que le précédent, mais pour le moment elle a l'air de s'y  plaire beaucoup plus que là où elle se cachait avant, au pied du rosier à fleurs en forme d'œillets. J'étais toute étonnée de l'y trouver il y a quelques jours.

Maintenant nous pouvons déjà mieux évoluer autour du barbecue maison, le terrain n'étant plus en pente, et même ajouter une table supplémentaire sur le nouveau terrain plat en cas de besoin!





Mon prochain défi sera de déplacer deux pins et un sapin sans qu'ils ne dépérissent. Ils ont quatre à cinq ans et ne sont donc pas très grands, mais ce sont des arbres difficiles, surtout les pins sylvestres, à faire repartir.

Il faudra attendre quelques mois avant de s'y attaquer. En attendant je continuerai d'apporter de la terre là où ne pousse aucun arbre.

mardi 13 août 2013

Costa Rica et Colombie

Comme tous les matins, Bruno s'était levé de bonne heure pour torréfier le café du jour.

Le torréfacteur était donc encore tout chaud quand nous sommes arrivés assez tôt dans la matinée, afin d'acheter un peu de café pour remplacer celui que nous avions consommé depuis la fois où nous sommes allés voir Bruno dans son magasin pour la première fois.

Une fois nos emplettes effectuées, et le chèque établi - car Bruno n'accepte pas la carte bleue - nous avons bu une tasse de café offerte par celui qui l'avait torréfié. 

Comme la dernière fois, ce café m'a laissé un goût agréable dans la bouche. Rien à voir avec la boisson infecte qu'on sert dans la plupart des cafés et même dans beaucoup de restaurants qui se prétendent bons, et qui le sont peut-être, au moins jusqu'au moment où vous commandez un petit noir pour finir le repas.

Nous ne sommes pas restés longtemps, un rendez-vous nous attendait, mais j'ai encore une fois pu constater que les clients venaient nombreux. Des habitués, je pense, car les discussions allaient bon train. C'était un peu comme si tout le monde se connaissait. Même nous, et pourtant nous ne pouvons pas encore prétendre que nous sommes les habitués que nous deviendrons.

Est-ce le bon café qui rapproche les gens les uns des autres, ou est-ce la personnalité de Bruno? Sans doute un peu les deux.  En tout cas, je n'ai eu aucun problème pour avoir l'autorisation de photographier quelques clients et de publier les photos. Merci à tous!




(Bruno Coufourier, Torréfaction de Bayonvilliers, 205 rue Romain Rolland, 76600 Le Havre)

lundi 12 août 2013

Chardons

Les butineuses sont fleur bleue.


Bien sûr, on voit les butineuses aussi sur des fleurs d'autres couleurs, mais autour de mes boules azurées il y a toujours une nuée d'insectes affamés.


(Echinops ritro, chardon bleu, chardon violet, boule azurée)















Ce mot est surtout pour Missive qui saura pourquoi. C'est aussi un remerciement à Thérèse et à Claude qui elles aussi sauront pourquoi. Au moins, je l'espère...

vendredi 9 août 2013

Camping à l'œil

En ce moment il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'on parle de maires excédés par des gens du voyage installés sur des terrains de foot ou autres, non prévus pour les accueillir. Certains maires veulent démissionner, un a déjà promis de se suicider la prochaine fois qu'un camp apparaît dans sa commune.

L'eau et l'électricité sont prélevées directement sur des robinets de la commune, et sur les lignes électriques, sans passer par la case facturation.

On pourrait avoir du mal à le croire, penser que les histoires sont exagérées, mais je l'ai vu, moi-même, il y a une semaine dans une commune de l'Eure. (J'ai même fait des photos, mais ma carte mémoire est HS, et je ne peux plus récupérer les photos; je vais voir plus tard si DD a des photos à me "prêter".)

Un tuyau partait d'une borne à incendie, laissant par la même occasion de l'eau s'échapper à coté. En haut d'un poteau électrique des fils non conformes étaient branchés.

Non loin de là, un endroit légèrement à l'écart appartenant à une entreprise avec laquelle j'ai des contacts professionnels, servait de toilettes. L'air y était quasi irrespirable, et le sol jonché entre autres, de papier toilette qu'on ne pouvait pas dire blanc immaculé.

Il y a quelques années, des gens du voyage campant à proximité de la maison d'un de mes beaux-frères, avaient utilisé de la même façon sa cour. Son téléviseur flambant neuf s'était volatilisé au même moment - mais ce n'était, comme on dit, sans doute qu'une coïncidence...

A Fécamp, les gens du voyage ont un terrain qui leur est consacré. Je les ai vus arriver samedi dernier. Je ne les ai pas vus partir, mais ils ne sont plus là, dans leurs véhicules, 4*4 et caravanes dernier cri.

Peut-être sont ils partis s'installer dans la cour d'une certaine usine qui les a déjà accueillis sans pouvoir s'y opposer, et où ils dérangeaient tous ceux qui y travaillaient, sans que qui que ce soit ne fasse rien pour les en déloger.

Pourquoi cette différence? Si DD et moi, nous décidons d'aller faire du camping sur un stade de foot, de nous servir en eau et électricité sans payer, on nous fera déguerpir vite fait, et en plus nous finirons par répondre de nos actes devant un tribunal.

C'est une question de culture, me répondront les défenseurs de ceux qui campent en "toute légalité" de façon illégale, mais je ne vois pas comment une illégalité pourrait devenir légale pour cause de culture différente.

jeudi 8 août 2013

Le projet

Je ne regrette pas d'avoir commencé à déplacer le talus.

Quand j'avais fini les travaux de la cuisine en peignant enfin la nouvelle fenêtre à double vitrage, je me demandais par quoi je pouvais continuer, et je n'avais pas de réponse, car j'ai déjà tout refait dans la maison, du  sol au plafond, en passant par les murs.

Le travail de DD ne lui laisse pas beaucoup de temps pour le bricolage. Il m'a néanmoins aidée autant que possible, et cela, sans trop grommeler. Pour le gros œuvre, maçonnerie et plomberie, j'ai fait appel à des spécialistes, bien entendu.

J'avais dans l'idée, depuis quelques temps déjà, de mettre le terrain devant la maison à niveau. Il est assez pentu, et plutôt désordonné depuis le passage de sangliers il y a quelques années.

Des entreprises que j'avais contactées pour le terrassement ne m'ont pas convaincue. Elles proposaient de  venir avec de gros engins, ce qui aurait risqué d'abîmer beaucoup de choses, dont le chemin d'accès qui ne nous appartient pas. En outre il aurait fallu déplacer notre réserve de bois à brûler, car il est sur le chemin qu'auraient pris les engins.

DD a alors dit qu'il pouvait déplacer la terre lui-même. Ce n'est peut-être pas plus facile que de déplacer les piles de bois, mais cela évite de tout détruire au passage du gros matériel.

Voilà pourquoi j'ai pris ma truelle pour commencer, et que je travaille aujourd'hui avec des outils un peu plus grands. Tout est manuelle, il n'y a aucun risque de pollution par autre chose que ma sueur, et celle de DD aussi.

Mon but est d'égaliser le terrain, mais pas jusqu'en bas. Il faudra que je laisse à son niveau actuel un couloir où poussent des arbres auxquels je tiens. Si je les enterrais ne serait-ce que partiellement, ils finiraient par mourir étouffés, et cela, je ne le veux pas.

En même temps, cela me fera un corridor, une promenade ombragée, avec, si un jour j'arrive au bout des travaux avant que les travaux ne viennent à bout de moi, d'un coté des arbustes et de l'autre des fleurs sur un petit talus. Je pense que le résultat me plaira. Je peux me l'imaginer, je peux le voir.

En attendant, nul besoin de me demander avec quoi je vais m'occuper pendant les années à venir, brouette après brouette, une à la fois.


mercredi 7 août 2013

Mon ami, le troglodyte

Un petit oiseau, un troglodyte, est entré dans la maison.

J'étais dans mon bureau, les yeux rivés sur l'écran, quand je vis une flèche entrer par la fenêtre qui était grande ouverte.

La flèche bifurqua à droite et partit s'installer contre une poutre dans le salon.

J'ouvris toutes les fenêtres - ou presque - de la maison, afin que la petite bête puisse sortir avant de se blesser, ou avant d'être blessée par un chat.

Mais l'oiseau vola contre la grande glace, contre le haut de la porte-fenêtres qu'on ne peut pas ouvrir, avant de s'asseoir sagement sur la carpette devant la porte grande ouverte. 
















Je le pris dans la main, et le déposai sur le banc, coté extérieur.

Il s'y reposa un instant de ses émotions mais finit par s'envoler avant l'arrivée des chats.



Prends bien soin de toi, petit oiseau! (Et reviens, quand tu veux!)

mardi 6 août 2013

Histoires de faucons



Il y a des nombreuses années, Moumoune était encore toute jeune à l'époque, et Nefertiti n'était même pas encore née, nous avons eu très peur toutes les deux, Moumoune et moi, quand deux faucons nous ont attaquées.

Attaquer est peut-être un grand mot, mais comment expliquer autrement que les deux oiseaux se soient soudain matérialisés de nulle part, en piquant droit sur nous.

Avant que je ne comprenne ce qui se passe, Moumoune est partie en courant plus vite que son ombre, se cacher sous un tas de bois, tandis que les deux faucons se sont installés sur une partie de la charpente de toit qui dépasse du coté extérieur, juste au dessus de l'endroit où j'étais.

Je n'avais pas eu le temps de courir me réfugier sous quelque chose, moi, et pendant un instant j'ai pu observer ces deux oiseaux que j'ai pris pour des faucons pèlerins. J'ai pu me tromper, bien sûr.

Plus petit que le faucon pèlerin, le faucon crécerelle, que j'ai aperçu l'autre jour, installé sur une sorte d'ancienne borne en béton, à coté du chemin qui mène à la maison, n'avait pas l'air de vouloir m'attaquer.

J'ai malgré tout du trembler de tout mon corps, car la photo n'est pas très nette. 

lundi 5 août 2013

Les habitations troglodytiques

Elle nous casse les pieds avec son talus, vous direz vous, en vous demandant comment je peux aussi souvent vous parler d'un vulgaire tas de terre.

Pourtant un tas de choses intéressantes s'y cache.

Si je n'avais pas commencé les travaux, jamais je ne serais tombée sur un nid, fait avec de l'herbe sèche et des bouts de plastique venus je ne sais d'où.

DD et moi ne nous sommes pas mis d'accord sur l'occupant du nid.

S'agit-il d'une souris (ou d'un rat), ou au contraire d'un petit oiseau tout mignon? 

J'ai souvent vu des troglodytes dans ce petit coin du paradis - mais j'y ai vu des souris aussi.

N'empêche que les habitants vont maintenant être obligés de se chercher un autre trou de rat.

Non loin de cette habitation se trouve le début, ou la fin d'un tunnel souterrain. Où peut-il mener (d'où peut-il venir)? Qui a pu le creuser?


Nous ne sommes qu'au début des questions, car il reste encore énormément de terre à déblayer.

Alors, prenez de la patience, et laissez moi vous casser les pieds encore un peu.

D'accord?



vendredi 2 août 2013

Un aide

Depuis que j'ai commencé à déplacer le talus qui se trouve derrière la maison, personne, je dis personne, n'est venu me proposer son aide, à part DD qui a déjà transporté plusieurs brouettées de terre argileuse.

On m'a bien donné des conseils que je n'écouterai d'ailleurs pas, car je suis plutôt têtue.

Et même si je trouvais un marteau piqueur quelque part, je ne suis pas sûre que je pourrais m'en servir...

Le seul véritable aide qui s'est montré sur le chantier est une petite biche de la famille des coléoptères.

J'avais beau le déplacer afin de ne pas le couper en deux avec mon louchet, chaque fois il revenait brasser la terre avec ses petits bras.

Merci ma petite biche.















Vous voudrez bien m'excuser s'il ne s'agit pas d'une petite biche; j'ai pu me tromper car je ne suis pas très calée en petites bêtes.

jeudi 1 août 2013

Comme les grands

Le temps passe. Les couleurs changent.

Il n'y a que la folie des hommes qui persiste et signe...

Les violences de Husby se sont propagées à Trappes et à Creil, et sans doute ailleurs aussi, bien qu'on ne nous dise pas toujours tout.

Un ex-politicard de haut niveau sera peut-être déféré au tribunal pour proxénétisme aggravée en bande organisée.

Un autre aurait forcé des gentilles dames et demoiselles à se laisser caresser les pieds.

Un ancien ministre aurait magouillé - ou on aurait magouillé pour lui, sans qu'il le sache - pour toucher des centaines de millions.

Un bambin de cinq ans aurait pris le bus tout seul pour aller voler un camion de pompiers dans un centre commercial. Un futur homme politique peut-être, et en tout cas quelqu'un de précoce dans sa débrouillardise, dans le but d'assouvir ses envies.

Ne lui jetons pas la première pierre, car il n'a fait que ce que les grands ont fait avant lui.

Mais souhaitons que le fait de s'être fait prendre, et d'avoir été remis à la police,  lui ôtera à l'avenir toute envie de s'approprier ce qui appartient à autrui.